J’avais besoin de poser quelques mots sur ma pratique !
Un peu fatiguée de voir tous ces experts en apprentissage proposer seulement le Mind Mapping, et les facilitateurs visuels etc comme outils de remédiation. Certes si ces outils facilitent la mémorisation et la réorganisation des idées, ils ne résolvent pas le manque d’attention, l’orthographe fantaisiste, la mémoire déficiente, la compréhension erronée, le manque de réflexion, une expression écrite défaillante, une absence d’organisation, et j’en passe…
Il n’y a pas de solutions magiques, mais des dizaines. Celles proposées par les enfants, étudiants, adultes eux-mêmes questionnés sur leur pensée dans mon cabinet. Et oui après plus de 15 ans de pratique en Gestion Mentale, un suivi régulier de 200 enfants par an, soit plus 3000 personnes de la primaire à l’université, je pourrai proposer plus de 3000 stratégies pour réaliser certaines tâches : de la mémorisation d’une poésie à l’intégration du programme de médecine. Chacun de ces apprenants a été assez ingénieux pour trouver des stratégies.
En effet chacun à sa manière d’apprendre, d’appréhender le monde, les êtres, les choses. Certains auront besoin d’expliquer d’autre d’appliquer. Certains préféreront être fidèles à l’information transmise, d’autres voudront y mettre leur patte personnelle ! Certains réentendront la voix de l’interlocuteur pour en saisir le sens, d’autres préféreront traduire en images mentales visuelles. Certains comprendront par l’exemple, d’autres en utilisant la loi. Certains auront trouvé les bonnes stratégies en fonction de la tâche demandée, d’autres non et il sera nécessaire de les éduquer. Certains auront besoin de trouver de nouvelles stratégies, d’autres de changer seulement le projet.
Ils sont donc tous différents et ingénieux, mais ils n’en ont pas toujours conscience.
Ils effectuent également tous dans leur quotidien 5 gestes mentaux : l’attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion et l’imagination créative, mais ils ne savent pas expliquer la finalité de chaque projet.
C’est en mettant le projecteur sur leur habileté que nous pouvons leur donner le pouvoir d’agir et de se corriger.
En prenant ainsi conscience par le questionnement de leur aptitude, ils peuvent le transférer dans d’autres domaines.
Il y a 30 ans, Antoine de La Garanderie disait que l’intelligence était éducable et les neurosciences le prouvent. Nous avons maintenant les moyens d’éduquer les enfants à apprendre à apprendre, mais n’oublions pas également de mettre en lumière leur manière d’apprendre. Celle qui anime leur projet de sens.
« Apprendre comment faire pour être attentif, mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer est essentiel, il faut l’enseigner à tous et à chacun (Antoine de La Garanderie) ». Mon rôle est donc d’expliciter ces projets afin de leur donner une direction claire et précise, mais également d’accueillir le mode de fonctionnement de leur intelligence.
En fait, tout apprenant peut réussir à condition de trouver le mode d’emploi de son intelligence. C’est-à-dire le comment faire, en fonction de ses projets de sens.
Alors je remercie Hugo, Magalie, Mathieu, Guillaume, Quentin ; Charlotte, Magalie, Maxime Juliette, Chloé, Morgan, Jordan, Simon, Théo, Victor, Antonin Zoé, Elsa, Sacha et les autres, pour leur confiance.
Les stratégies de certains enrichissent ma boite à outils pour accompagner les enfants en difficulté. En fait, chaque enfant est une aide pour son prochain.
Je remercie également l’ensemble des étudiantes et adultes qui osent ouvertement mettre en lumière leur profil pendant mes formations.
Et puis je remercie certains de mes partenaires qui ont la même vision que moi. L’école Noschool ; les enseignants, les structures de formation qui continuent de me solliciter pour effectuer des formations atypiques basées sur le questionnement et la pratique.
Comme le dit si bien Socrate : « les gens qu’on interroge pourvu qu’on les interroge bien trouvent d’eux-mêmes les bonnes réponses » ! Savoir apprendre, c’est avant tout savoir se connaitre !